La châtaigne du Périgord, un trésor à découvrir
Châtaigne et marron, comment les distinguer?
A Noël, on mange de la dinde aux marrons, de la purée de marrons, des marrons glacés, des marrons grillés… Et pourtant, quand je les cuisine, je prends des châtaignes. Vous y comprenez quelque chose vous ? !
Ce que nous appelons « marrons » en cuisine est en fait une grosse châtaigne. Et heureusement, car le marron commun, appelé aussi marron d’inde, est toxique et nous rendrait malade ! En effet, le marron d’Inde n’est pas comestible. Sa consommation peut provoquer des douleurs abdominales, des nausées, des irritations de la gorge ou des vomissements. Il est donc préférable de ne pas les confondre.
Oui mais, ils se ressemblent un peu, me direz-vous. Pas tant que ça ! Voici quelques détails pour les distinguer facilement.
Au niveau de l’arbre
Le châtaignier et le marronnier n’ont déjà aucun lien de parenté. En effet, le châtaignier appartient à la même famille que le chêne ou le hêtre, les Fagacées. On le trouve principalement en milieu naturel dans les bois et les forêts. C’est d’ailleurs le cas dans notre région en Dordogne. Le marronnier, lui, fait partie d’une toute autre famille, les Hippocastanacées. C’est un arbre populaire qui orne les allées des villes, les jardins publics, les cours d’école…
Du côté des fleurs
Les fleurs sont très différentes. Chez le châtaignier, il s’agit de chatons jaunes avec à leur base de minuscules fleurs blanches. Chez le marronnier, les fleurs blanches, roses ou rouges sont remarquables par leur taille, rassemblées en pyramides. Châtaignier et marronniers produisent leurs fleurs environ à la même époque, au début de l’été.
Du côté du fruit
Au niveau des fruits la différence est surtout flagrante au niveau de la bogue, surtout quand on y touche ! Celle du marronnier, verte, épaisse et lisse avec quelques pics courts ne donne habituellement qu’un fruit, ou plutôt qu’une graine car pour le marronnier, on parle de graine et non de fruit.
La bogue de la châtaigne, verte ou brune, est très épineuse et s’ouvre en quatre parties pour donner 2 à 3 fruits. Ceux-ci sont plutôt triangulaires avec un côté aplati et possède une petite queue. Le marron est nettement plus rond, plus gros et possède une grande tâche blanche.
La châtaigne du Périgord
La Dordogne est l’une des principales régions françaises productrices de châtaignes. Un millier de producteurs y produisent plus de 1000 tonnes de châtaignes par an. Deux variétés sont essentiellement cultivées en Périgord : la Marigoule et la Bouche de Bétizac.
Nourriture du pauvre au Moyen-Âge, la châtaigne aurait sauvé de nombreuses familles de la famine. Pour ceux qui auraient lu le roman d’Eugène Le Roy se souviendront que Jacquou le Croquant a survécu grâce aux châtaignes trouvées dans les bois. Et ce n’est pas un hasard si le châtaignier est nommé l’arbre à pain, l’arbre nourricier.
Oubliée pendant des siècles, la châtaigne revient à l’honneur depuis quelques décennies notamment grâce à ses qualités nutritives et diététiques aujourd’hui recherchées pour notre santé : sa farine est ainsi sans gluten. D’un apport calorique élevé, elle est très riche en glucides et apporte fibres et vitamines B9, bénéfiques pour nos muscles et notre bien-être.
La châtaigne se décline en de très nombreuses recettes : poêlée, purée, potage, confiture, gâteau, biscuits, confiserie, alcool… A l’épicerie du camping Les Pialades, vous trouverez une confiture élaborée avec des châtaignes récoltées sur notre terrain. Au bar ou au restaurant, vous pourrez goûter au kir à la châtaigne.
Pour tout connaître sur la châtaigne du Périgord,
rien de mieux lors de votre prochain séjour en Dordogne que d’aller visiter la Maison de la Châtaigne à Villefranche du Périgord.